Omar ibn al-Khattab – que Dieu l'agrée – envoya une armée aux Romains, qui capturèrent Abdullah ibn Hudhafah. Ils le conduisirent auprès de leur roi et dirent : « C'est l'un des compagnons de Mahomet. » Il dit : « Veux-tu devenir chrétien et je te donnerais la moitié de mon royaume ? » Il dit : « Même si tu me donnais tout ce que tu possèdes, tout ce que tu possèdes, et tout le royaume des Arabes, je ne me détournerais pas de la religion de Mahomet – que Dieu le bénisse et lui accorde la paix – un clin d’œil. » Il dit : « Alors je te tuerai. » Il dit : « Toi et ça. » Il ordonna qu'il soit crucifié et dit aux archers : « Tirez-lui dessus près du corps », tandis qu'il lui offrait le christianisme. Il refusa et ne s'affola pas. Il le fit descendre et ordonna qu'on y verse une marmite d'eau et qu'on la fasse bouillir sur lui jusqu'à ce qu'elle brûle. Il appela deux prisonniers musulmans et ordonna qu'on y jette l'un d'eux. Et voici que ses os dépassaient. Il lui offrait le christianisme et il refusa. Il ordonna donc qu'on le jette dans la marmite s'il ne se convertissait pas. Lorsqu'on l'emmena, il pleura. On raconta au roi qu'il avait pleuré, et il pensa qu'il avait pris peur. Il dit : « Ramenez-le. » Le roi demanda : « Qu'est-ce qui vous a fait pleurer ? » Il répondit : « J'ai dit : “Une seule âme sera jetée au feu maintenant, puis s'en ira.” J'aurais souhaité qu'il y ait autant d'âmes que mes cheveux qui soient jetées au feu pour Allah. » Le tyran fut stupéfait et lui dit : « Veux-tu embrasser ma tête et je te libère ? » Abdullah lui dit : « Et tous les prisonniers musulmans ? » Il répondit : « Oui. » Il lui embrassa donc la tête et les libéra. Il amena les prisonniers à Omar, qui lui raconta son histoire. Omar dit : « Tout musulman a le droit d'embrasser la tête d'Abdullah ibn Hudhafah, et je vais commencer. » Il lui embrassa donc la tête.